Quelque chose nous attend. Quelque chose de monstrueux. Et vous aussi vous avez peur. Vous allez sombrer sous une vague de réalité. Un truc jamais vu. Vous allez devoir vous regarder en face et vous demander : qu’est-ce que j’ai apporté à ce monde ? Qu’est-ce que j’ai fait ?
Dans les années 2000, quelque part entre le 11-Septembre et l’avènement de Facebook, dans un monde de l’art dopé aux faux-semblants, dévasté par une guerre des égos qui contemplent leur propre reflet, deux artistes en déshérence, Klaus et Anna, cherchent à renouer avec un réel dont ils avaient pourtant voulu s’extraire. La liberté organisée de leur existence millimétrée a dévoré ce qu’il restait de l’urgence de créer. Il leur faut réapprendre à parler, à écrire, pour reconstruire une identité fracturée. Mais y-a-t’il encore quelque chose à dire ? Autour d’eux, la réalité s’est soumise à la loi des écrans, au triomphe des médiocres, à la dictature du bruit. Même les voix qui prônent la dissidence finissent par tourner en dérision leur quête de sincérité. Pourtant, Klaus et Anna résistent. Leur rédemption ne pourra passer que par un cheminement côte-à-côte, par la reconstruction d’un monde fragile, d’une simplicité retrouvée.
De leur rencontre à leur éventuel anéantissement, Pierre Terzian dresse dans ce second roman le portrait incandescent des êtres mal enclenchés qui réinventent les possibles de notre post-modernité.