Où l’histoire d’un homme dont les vingt-six tatouages vont révéler deux histoires imbriquées l’une dans l’autre. Et déclencher une décision irrévocable. Devenir noir est le nouvel objet convergent de Donatien Garnier, conçu avec le graphiste Franck Tallon. Entre album de tatouages en prêt-à-porter et récit à double sens, le livre s’édite et s’exporte virtuellement sur le corps de ses lecteurs tandis que le corps de l’auteur s’invite dans les mensurations du livre.
Défi graphique et typographique
De taille rigoureusement identique, Devenir noir et Noir devenir, sont conçus pour être imprimés l’un dans l’autre (l’un dans les interlignes de l’autre), tête bêche. Chaque double-page contient ainsi deux épisodes imbriqués fonctionnant comme deux brins d’ADN qui encoderaient le poème-tatouage inséré entre eux.
Traite négrière et capitalisme
Parti d’une méditation sur le tatouage et le corps-livre, Devenir noir s’est progressivement ramifié en une double réflexion critique : sur le rôle de l’esclavage dans l’émergence du capitalisme contemporain et sur la capacité de la photographie à rendre compte des soubassements idéologiques de la société.